dimanche 5 juin 2016

N°1 MONDIAL

  
Devenu n°1 mondial de double, Nicolas Mahut n'est plus le «perdant valeureux»

C'est la premier français n°1 mondial de double depuis Yannick Noah...


Nicolas Mahut à Roland-Garros, le 24 mai 2016.
Nicolas Mahut à Roland-Garros, le 24 mai 2016. - AFP
«Je ne suis plus le perdant valeureux», affirme Nicolas Mahut, «fier» de devenir le nouveau N.1 mondial du double messieurs et de ne plus être seulement associé au match le plus long de l'histoire (11h05), perdu à Wimbledon en 2010 contre l'Américain John Isner.
A 34 ans, l'Angevin deviendra officiellement lundi le deuxième Français à se hisser au sommet de la hiérarchie du double, trente ans après Yannick Noah.

Vous devez votre place de N.1 à la défaite de Bob et Mike Bryan contre les Espagnols Feliciano et Marc Lopez, samedi soir en finale de Roland-Garros. Comment avez-vous suivi ce match?

J'ai fait en sorte de m'entraîner assez tôt et de faire les soins pendant le match. Je le suivais devant la télé aux Pays-Bas, où je prépare le tournoi de Bois-le-Duc. A la fin du deuxième set, j'étais excité. Je pensais même que les Bryan allait gagner. Mais la chaine a arrêté la diffusion à ce moment-là et j'ai donc continué de suivre l'évolution du score sur internet et avec les SMS de mes proches. Je ne tenais plus en place!»

Comment avez-vous fêté cela?

On s'est réuni avec mon coach et mon ostéopathe. Et j'ai dîné avec Paul-Henri Mathieu qui participe aussi au tournoi. J'ai eu le temps de téléphoner à ma femme, à mes proches et mes anciens entraîneurs. J'aurais aimé être à Paris avec tout le monde mais c'était quand même sympa.

Feliciano et Marc Lopez, vos bourreaux du troisième tour à Roland-Garros, sont devenus vos sauveurs...

C'est un sentiment particulier parce qu'avec Pierre-Hugues (Herbert, son partenaire), nous étions effondrés après le match contre eux. J'ai dit en rigolant à mon coach (l'Espagnol Gabriel Urpi) que j'allais apprendre l'espagnol.

Que représente la place de N.1?

Il y a un mélange de fierté et de plénitude. Même si cela n'a pas la même portée qu'en simple, on se rend compte que c'est quand même difficile de devenir N.1 en double. Michaël Llodra et Fabrice Santoro, pourtant de grands champions français, n'y sont pas arrivés. En cela, je veux remercier Pierre-Hugues. Sans lui, cela n'aurait pas été possible. Je pense aussi à mes anciens partenaires, Julien Benneteau et «Mica« (Llodra). C'est aussi en partie grâce à eux.

On ne pourra plus vous oublier en France après votre carrière...

On se souviendra d'abord de moi à travers le match contre Isner. Cela revient toujours, même si cela commence à être daté. C'est une fierté aussi mais, aujourd'hui, je ne suis plus le perdant valeureux. J'ai remporté des tournois en simple, l'US Open en double. Je suis N.1. On ne m'associera plus seulement à cette défaite.



Quels sont vos prochains objectifs?

Gagner d'autres tournois majeurs, en particulier Wimbledon, qui est le plus grand tournoi pour moi. Il y aura aussi les JO au Brésil (5-21 août) qui restent une priorité. Ce seront mes premiers Jeux.

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